Qui es-tu, peux-tu nous raconter ton parcours ?
J’ai 27 ans et je suis ingénieur de formation. A la fin de mes études je n’avais pas forcément envie de me tourner immédiatement vers un métier technique, j’étais plutôt très curieux du monde du business. J’ai donc rejoint un grand cabinet d’audit et de conseil dans lequel je suis resté pendant 3 ans et où je suis resté proche des sujets financiers.
Au bout de 3 ans, comme beaucoup de gens en conseil, je suis arrivé à la fin d’un cycle et ma courbe d’apprentissage a ralenti. J’avais envie de retourner vers mes racines techniques et c’est là que je me suis intéressé au Product qui me permettait de concilier mes appétences pour la tech et le business.
Par ailleurs, j’ai aussi une forte attirance pour l’entreprenariat et je suis persuadé qu’avoir été PM est extrêmement formateur pour quelqu’un qui veut un jour monter sa boîte. C’est la meilleure école pour apprendre à se poser les bonnes questions et donc créer un produit qui répond à un vrai problème.
Comment s’est passée ta transition professionnelle ?
2020, comme pour beaucoup de monde, m’a poussé à l’introspection et j’ai décidé de lancer ma reconversion. J’ai d’abord essayé de postuler tout seul mais je ne passais même pas le screening RH. J’ai compris assez vite que les recruteurs Product ont des attentes précises sur les expériences des candidats.
Je me suis dit qu’il fallait que je prenne un break pour vraiment apprendre ce métier. C’est à ce moment-là que j’ai cherché à me former et que je suis tombé sur Noé. 1 mois full-time, en travaillant sur un vrai produit, c’est exactement ce que je cherchais.
A l’époque je comparais pas mal ce qui se faisait comme formation et j’aimais beaucoup l’approche de Noé : pour apprendre le métier il faut travailler sur un produit existant. Et en effet c’est proche de ce que je fais dans mon poste actuel de PM.
Je pense que l’expérience terrain pendant Noé (Arnaud a travaillé sur la problématique apportée par Doctolib) m’a beaucoup aidé. En entretien, quand tu n’as jamais travaillé sur un vrai produit, ça se voit. La pratique a pu rendre très concrets les concepts que j’avais approchés pendant mes lectures ou pendant les cours de Noé.
Comment se sont passés tes process après Noé ?
D’abord j’ai passé beaucoup plus de screenings. Lors d’appels avec des recruteurs, j’expliquais ce que j’avais fait pendant Noé et je leur demandais s’ils connaissaient et ils me répondaient “Oui oui bien sûr”.
J’étais plus à l’aise en entretien, les conseils qu’on a eu pendant Noé étaient directement actionnables : Maïa nous a clairement expliqué les red flags, c’est important de savoir quoi ne pas dire. J’ai aussi appris à rendre mes 3 années d’expériences de consultant pertinentes pour une reconversion vers le produit.
Je considère que pour un consultant il y a 4 choses qui peuvent servir pour une transition vers le Product : la capacité à travailler en équipe qui est indispensable aussi bien en conseil qu’en Product, l’aisance avec la data et l’esprit analytique pour être pertinent dans ses propositions, le côté client-facing inhérent au conseil et qui permet d’aller chercher les retours au plus proche du client en Product, et enfin cet aspect business et impact sur un P&L que tout le monde n’a pas.
Pour revenir à mes process, j’ai passé pas mal de tours dans des belles boîtes comme Algolia ou Spendesk. Et puis, Ordoclic, une jeune start-up très ambitieuse a croisé ma route. Le projet et l’équipe m’ont énormément séduit et j’ai donc commencé chez eux en tant que Product Manager.
Quelles sont tes responsabilités en tant que PM chez Ordoclic ?
Ordoclic est une boîte relativement jeune, on est une quinzaine avec de nombreux anciens de Criteo. Le Produit est un SaaS B2B dans la santé qui s’adresse aux pharmaciens, aux laboratoires mais aussi aux infirmiers et aux libéraux. Le produit fonctionne également en mode API pour travailler avec les industriels et éditeurs. D’ailleurs ce que j’ai fait pendant Noé avec Doctolib me sert même si évidemment Doctolib est un produit beaucoup plus mature.
Comme l’équipe est encore petite j’ai plus de responsabilité que si j’avais rejoint une plus grosse boîte. Je suis responsable de l’application mobile, de la téléconsultation ou encore de la gestion de la carte.
Mon scope évolue régulièrement, je peux aussi être amené à faire du Support ou des Ops pour créer des process. Ce n’est pas tout le temps du pur produit, il faut accepter de parfois sortir de ce rôle et jouer les couteaux suisse.
Il y a quelque chose de super excitant dans mon rôle de PM actuellement c’est qu’on est à rien de débloquer de nouveaux marchés et donc de grandir très vite. Le covid et la vaccination sont évidemment des challenges mais aussi des opportunités énormes pour Ordoclic.
